lundi 17 juin 2013

Lundi 10 juin, départ de Roissy Charles de Gaulle à 16h10. Enregistrement des bagages et petit coup de stress car je n'ai pas mon ESTA, sorte de visa obligatoire même si l'on ne fait que transiter par les USA. Une fois les formalités finie, on décolle avec une heure de retard (un bagage oublié dans le Hall de l'aérogare à déclenché le plan Hors-sec).
Un Boeing 767 de la Delta Airline, une place idéale coté hublot, un gros con de français imbuvable avec tout le monde qui a passé les 9h00 de trajet à se trifouiller les narine. Repas digne de la cantine de la station spatiale internationale, quelques boissons et un atterrissage rude à Atlanta.
L'aéroport est immense mais les deux heures pour prendre la correspondance sont largement suffisant. Ayant zappé Roland Garros, le douanier américain me tient au courant du résultat : Nadal of course.
Re-Boeing 767 direction Santiago et 9 heures de vol. L'avion n'est pas plein et chacun s'organise à son aise. L'ambiance est beaucoup plus cool que le vol précédent. Rencontre d'un astronome japonais qui se rend à l'observatoire de La Silla (décidément, le Chili est vraiment la terre des étoiles).
J'arrive au petit matin et j'ai droit à un lever de Soleil sur la cordillère à 11000 mètres d'altitude. Au fond je distingue même l'Aconcagua, le point culminant de la Cordillère des andes à 6962 mètres.Je peux suivre la progression de mon vol sur l'écran en temps réel. Vitesse de 900 Km/h, température de -50°c, altitude de 11000 mètres.



L'arrivée à Santiago sans problèmes, et quand on dit qu'on est Français et qu'on rêve depuis des années de venir observer le ciel du Chili, on a droit à un large sourire.
Vincent Suc me récupère à la sortie et direction Ovalle, au nord de Santiago, fait en 5 heures.
On retrouve Nadine et Raymond dans un petit resto pour mon premier repas chilien. Le niveau de vie est le plus élevé de l'Amérique Latine, mais les restos sont très abordable (4-5 euros pour le repas complet). On me présente aux copains chiliens, toujours tout sourire. Je sens que ça va être cool.

Le voyage n'est pas fini pour autant car c'est encore deux heures de route qui nous attendent avant d'arriver à La Canellia. Enfin, quand je dis route, c'est un bien grand mot. Sur la dernière partie du trajet, même le Land Rover de Raymond trinque car la dernière partie de piste est vraiment rude. Très rude. Surtout qu'arrivant de nuit, je me suis vraiment demandé ou je mettais les pieds. La journée de mardi ne se termine pas pour autant car le soir, je découvre le ciel du chili. Incroyable. Une profusion d'étoiles, inconnues pour la plupart, une voie lactée si brillante qu'elle nous éclaire. L'ombre de ma main se dessine sur une surface blanche. Et ce n'est pas le Soleil mais les milliard d'étoiles qui créent cette ombre. Avec Vincent et Raymond, nous sortons le télescope de 400 mm pour une première visite des splendeurs du ciel austral. Oméga du Centaure, un amas globulaire énorme m'éblouit l’œil tant il est dense en étoiles. Et plus on grossit, plus il apparaît lumineux. Viennent ensuite la nébuleuse de la tarentule (magique tellement elle est contrastée et pleine de détails), la galaxie spirale M83 (énorme dans l’oculaire) êta carène (une géante en fin de vie dont on distingue les deux lobes d'éjection, image que le télescope Hubble a immortalisé et que je ne pensais pas voir en visuel), Saturne avec un luxe de détails dans les anneaux, la galaxie du sombrero et j'en oublie... je me couche à 2h00 tout excité dans mon petit chalet bien confortable. Et ça va durer 3 mois ?

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