vendredi 23 août 2013

J'ai droit à un peu de visite avec l'arrivée dimanche de Tito Florès et son épouse (quel beau nom), des amis de Nadine et Raymond. Il est venu me ravitailler et nous gratifie d'un barbecue à la chilienne, avec une énorme quantité de viande de première qualité pour 10 personnes, le tout généreusement arrosé d'un petit vin chilien de très bonne facture. Un vrai Pantagruel des Andes... Ça fait du bien d'avoir passé une semaine avec de la compagnie, et c'est maintenant un mois de solitude qui m'attends.

La semaine suivante n'est pas très propice à l'observation à cause du mauvais temps, je m'initie donc à la cuisine sud américaine, avec au menu, chili con carne, burritos, bananes plantain, beignets de saumon au piment...

Puis c'est le retour du beau et avec de nouvelles photographies du ciel.
Commençons par la photographie du rapprochement entre la Lune et Vénus.
Ce soir là, les positions apparente de la Lune et de Vénus sont très proches dans le ciel.

Deux choses intéressantes sur cette photo.
La première est la lumière cendrée de la Lune que l'on distingue bien. Cette lumière cendré qui éclaire le coté plongé dans la nuit de notre satellite vient simplement du fait que dans le ciel sélène, la Terre apparaît presque 4 fois plus plus grosse que la lune vu de de la Terre. Le fait en simple puisque le diamètre de la Terre est de 12700 km et que celui de la Lune est de 3470 km. La surface réfléchissant les rayons du Soleil est donc 13 fois plus importante. De plus, l'albédo de la surface de la Terre (son pouvoir réfléchissant) est de 35% contre 7% seulement pour la surface de la Lune (il y a de l'eau sur Terre, pas sur la Lune). Il en résulte que lorsque c'est la pleine Terre sur la Lune, la lumière qui éclaire le coté dans la nuit de la Lune est 40 fois plus importe que lorsque l'on est éclairé par la pleine Lune. On distingue ce phénomène sur Terre lorsque la lune se présente en fin croissant.

La seconde est une observation qui a été faite pour la première fois par Galilée et qui l'a aidé a prouver que le système Héliocentrique de Copernic était le bon (La Terre tourne autour du Soleil). Si 'on observe attentivement Vénus, on s’aperçoit qu'elle n'est pas ronde ou ponctuelle mais présente une phase, comme les phases de la Lune. En suivant la forme que nous présente Vénus, on s’aperçoit que comme la lune elle nous apparaît tantôt en fin croissant, tantôt pleine en fonction de la position qu'elle occupe par rapport au Soleil qui l'éclaire et que ces phases cycliques et régulière montrent sa rotation autour de l'astre du jour. Ici elle nous apparaît au trois quart pleine et va aller apparaître de plus en plus en croissant les mois qui viennent effectuant un cycle complet en 584 jours (révolution synodique) alors que sa période de révolution est de 224 jours (hé oui, n'oublions pas que la Terre tourne aussi autour du soleil en 365 jours et dans le même sens pendant ce temps-là!).

Ainsi la Terre tourne autour du Soleil mais également sur elle-même le jour (le Soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest) mais aussi la nuit ou les étoiles font le même trajet. C'est ce que montre un appareil photographique fixe qui accumule leur lumière pendant un certain temps (on appelle ce type de photographie une circumpolaire).

En combien de temps la Terre effectue elle une rotation sur elle-même ? C'est ce que nous montre cette photographie. Le temps de pose est de une heure et demi. Pendant ce temps, les étoiles ont dessinées un arc de cercle de 22,5 degrés. Sachant qu'un tour représente 360 degrés, le calcul est simple, on divise 360 par 22,5 et l'on multiplie le résultat par une heure et demi, ce qui nous donne 24 heures (en réalité, sur cette photo, la rotation des étoiles est un peut plus grande que 22,5 degrés car il faut compter les déclenchements entre les poses de 5 minutes qui se succèdent). Décidément, Galilée avait raison et Bellarmin l'inquisiteur qui le condamna avait tort.

Continuons de rendre hommage aux architectes de l'héliocentrisme avec ce cliché de la Lune et du cratère Copernic justement, le plus beau et le plus grand des cratères sélène.
C'est un cratère d'impact qui mesure 93 km de diamètre pour 3800 mètres de profondeur et qui est situé dans l'océan des tempêtes (l'appellation océan qui est ancienne est évidemment trompeuse, car comme on le voit bien, il n'y a pas d'eau).

On distingue plusieurs éléments géographiques caractéristiques des cratères d'impacts météoritiques.
Tout d'abord le cratère lui même présente des pentes intérieures en gradin alors que les pentes extérieures sont en pente douce et continue. Ensuite au centre du cratère, on distingue un piton rocheux de 1200 mètres de hauteur, crée lors de l'impact par la remontée de magma du manteau lunaire. Enfin, tout autour du cratère, on aperçoit des zones blanches rayonnantes à partir du centre et qui sont des éjectas de matière dispersées tout autour du point d'impact. Sur ce cliché qui résulte de la compilation de plusieurs dizaines d'images issues d'un film réalisé avec une caméra DMK41, les plus fins détails ne font que 500 mètres. C'est pourquoi on s'aperçoit que les cratères d'impacts sur la Lune sont de taille très variées et ont donc provoqués par des météorites plus ou moins grosses. Sur le coté droit, les montagnes des Cartpates (lunaires) s'étendent sur près de 400 kilomètres et bordent la mer de pluies.



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