J'ai
droit à un peu de visite avec l'arrivée dimanche de Tito Florès et
son épouse (quel beau nom), des amis de Nadine et Raymond. Il est
venu me ravitailler et nous gratifie d'un barbecue à la chilienne,
avec une énorme quantité de viande de première qualité pour 10
personnes, le tout généreusement arrosé d'un petit vin chilien de
très bonne facture. Un vrai Pantagruel des Andes... Ça fait du bien
d'avoir passé une semaine avec de la compagnie, et c'est maintenant
un mois de solitude qui m'attends.
Puis c'est le retour du beau et avec de nouvelles photographies du ciel.
Commençons
par la photographie du rapprochement entre la Lune et Vénus.
Ce soir là, les positions apparente de la Lune et de Vénus sont très proches dans le ciel.
Deux
choses intéressantes sur cette photo.
La
première est la lumière cendrée de la Lune que l'on distingue
bien. Cette lumière cendré qui éclaire le coté plongé dans la
nuit de notre satellite vient simplement du fait que dans le ciel
sélène, la Terre apparaît presque 4 fois plus plus grosse que la
lune vu de de la Terre. Le fait en simple puisque le diamètre de la
Terre est de 12700 km et que celui de la Lune est de 3470 km. La
surface réfléchissant les rayons du Soleil est donc 13 fois plus
importante. De plus, l'albédo de la surface de la Terre (son pouvoir
réfléchissant) est de 35% contre 7% seulement pour la surface de la
Lune (il y a de l'eau sur Terre, pas sur la Lune). Il en résulte que
lorsque c'est la pleine Terre sur la Lune, la lumière qui éclaire
le coté dans la nuit de la Lune est 40 fois plus importe que lorsque
l'on est éclairé par la pleine Lune. On distingue ce phénomène
sur Terre lorsque la lune se présente en fin croissant.
La
seconde est une observation qui a été faite pour la première fois
par Galilée et qui l'a aidé a prouver que le système
Héliocentrique de Copernic était le bon (La Terre tourne autour du
Soleil). Si 'on observe attentivement Vénus, on s’aperçoit
qu'elle n'est pas ronde ou ponctuelle mais présente une phase, comme
les phases de la Lune. En suivant la forme que nous présente Vénus,
on s’aperçoit que comme la lune elle nous apparaît tantôt en fin
croissant, tantôt pleine en fonction de la position qu'elle occupe
par rapport au Soleil qui l'éclaire et que ces phases cycliques et
régulière montrent sa rotation autour de l'astre du jour. Ici elle
nous apparaît au trois quart pleine et va aller apparaître de plus
en plus en croissant les mois qui viennent effectuant un cycle
complet en 584 jours (révolution synodique) alors que sa période de
révolution est de 224 jours (hé oui, n'oublions pas que la Terre
tourne aussi autour du soleil en 365 jours et dans le même sens
pendant ce temps-là!).
Ainsi
la Terre tourne autour du Soleil mais également sur elle-même le
jour (le Soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest) mais aussi
la nuit ou les étoiles font le même trajet. C'est ce que montre un
appareil photographique fixe qui accumule leur lumière pendant un
certain temps (on appelle ce type de photographie une circumpolaire).
En combien de temps la Terre effectue elle une rotation sur
elle-même ? C'est ce que nous montre cette photographie. Le
temps de pose est de une heure et demi. Pendant ce temps, les étoiles
ont dessinées un arc de cercle de 22,5 degrés. Sachant qu'un tour
représente 360 degrés, le calcul est simple, on divise 360 par 22,5
et l'on multiplie le résultat par une heure et demi, ce qui nous
donne 24 heures (en réalité, sur cette photo, la rotation des étoiles est un peut plus grande que 22,5 degrés car il faut compter les déclenchements entre les poses de 5 minutes qui se succèdent). Décidément, Galilée avait raison et Bellarmin
l'inquisiteur qui le condamna avait tort.
Continuons
de rendre hommage aux architectes de l'héliocentrisme avec ce cliché
de la Lune et du cratère Copernic justement, le plus beau et le plus
grand des cratères sélène.
C'est
un cratère d'impact qui mesure 93 km de diamètre pour 3800 mètres
de profondeur et qui est situé dans l'océan des tempêtes
(l'appellation océan qui est ancienne est évidemment trompeuse, car
comme on le voit bien, il n'y a pas d'eau).
On
distingue plusieurs éléments géographiques caractéristiques des
cratères d'impacts météoritiques.
Tout
d'abord le cratère lui même présente des pentes intérieures en
gradin alors que les pentes extérieures sont en pente douce et
continue. Ensuite au centre du cratère, on distingue un piton
rocheux de 1200 mètres de hauteur, crée lors de l'impact par la
remontée de magma du manteau lunaire. Enfin, tout autour du cratère,
on aperçoit des zones blanches rayonnantes à partir du centre et
qui sont des éjectas de matière dispersées tout autour du point
d'impact. Sur ce cliché qui résulte de la compilation de plusieurs
dizaines d'images issues d'un film réalisé avec une caméra DMK41,
les plus fins détails ne font que 500 mètres. C'est pourquoi on
s'aperçoit que les cratères d'impacts sur la Lune sont de taille
très variées et ont donc provoqués par des météorites plus ou
moins grosses. Sur le coté droit, les montagnes des Cartpates
(lunaires) s'étendent sur près de 400 kilomètres et bordent la mer
de pluies.
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